Xiaomi explose en Bourse: son PDG devient l’homme le plus riche de Chine

Le SUV électrique de Xiaomi propulse le constructeur chinois au sommet

Xiaomi connaît une phase d’expansion remarquable. La valeur de ses actions a culminé à un niveau jamais atteint depuis son introduction à la Bourse de Hong Kong en 2018. Cette performance exceptionnelle a permis à son fondateur et PDG, Lei Jun, de reconquérir sa position d’homme le plus fortuné de Chine.

Une performance boursière exceptionnelle

Cette ascension fulgurante s’explique principalement par le lancement récent du YU7, le nouveau SUV électrique de la marque sur le marché chinois. Avec son esthétique racée et ses performances impressionnantes, ce véhicule capable d’accélérer de 0 à 100 km/h en seulement 3,23 secondes, a littéralement conquis le public. Le jour de son lancement, Xiaomi a enregistré pas moins de 300 000 commandes fermes en une seule heure, un chiffre qui témoigne de l’engouement suscité.

Cette réussite commerciale s’est immédiatement traduite sur les marchés financiers. L’action Xiaomi a atteint un sommet historique à la Bourse de Hong Kong, s’élevant jusqu’à 61,45 dollars hongkongais, propulsant la valorisation globale de l’entreprise à environ 188 milliards de dollars.

Cette embellie survient après une période délicate, marquée par un accident mortel impliquant son modèle SU7, qui avait entraîné une baisse temporaire du cours. Grâce à ce rebond spectaculaire, Lei Jun retrouve sa position d’homme le plus riche de Chine, avec une fortune personnelle estimée à 440 milliards de yuans, équivalant à quelque 68 milliards de dollars.

Des défis logistiques considérables

Malgré ces résultats prometteurs, Xiaomi fait face à d’importants défis opérationnels, notamment en matière de capacité productive. Actuellement, le constructeur ne dispose que d’une unique usine en fonctionnement dans le district de Yizhuang à Pékin. Cette installation, qui assure déjà la production des modèles SU7 et SU7 Ultra, doit maintenant absorber l’énorme demande générée par le nouveau SUV.

La situation est d’autant plus préoccupante que les objectifs de livraison fixés à 350 000 véhicules pour 2025 dépassent largement les capacités actuelles de production. Pour résoudre ce problème, l’entreprise a entamé un ambitieux programme d’expansion avec la mise en service prochaine d’une deuxième usine, dont la phase de validation s’est achevée en avril 2025.

Par ailleurs, Xiaomi a récemment acquis un terrain supplémentaire destiné à accueillir une troisième unité de production, bien que les travaux n’aient pas encore débuté. La complexité de la situation est accentuée par le fait que le YU7 utilise 90% de composants différents de ceux du SU7, ce qui complique significativement la mise en place rapide de chaînes d’assemblage efficientes.

Ces enjeux industriels sont cruciaux pour Xiaomi qui doit impérativement maintenir son rythme de développement pour concurrencer les leaders du marché des véhicules électriques que sont BYD et Tesla.